Chapitre 1 (intégralité)

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            L'histoire que nous allons découvrir se déroule dans un pays appelé Lubylla. Lubylla est entourée de hautes montagnes qui trônent sur des vastes plaines. Son paysage est agrémentée de forêts luxuriantes et de grands lac paisibles. Lubylla est riche, très riche, et n'en déplaisent à ses voisins, rayonne avec condescendance parmi les plus puissants pays du monde.  Lubylla ne connaît pas les problèmes des autres puissances. Lubylla n'a jamais faim, ni soif, et ses habitants sont heureux, ils ignorent même l'existence du chômage. Ailleurs, on la surnomme «l'Utopie » Et Lubylla porte avec fierté ce titre, elle en a fait une philosophie, un règne, un empire ! On pourrait croire que le monde entier jalouserait la réussite de Lubylla, mais c'est tout l'inverse. Les foules se déchaînent pour visiter ce pays. Le monde entier adore Lubylla ! Et pourquoi ? Grace à la télévision,  Grace a Internet ! Car Lubylla à quelque chose que le monde entier n'as nulle part ailleurs : Ses terribles Festins. !

Qu’est-ce un Festin exactement ? Ce sont des spectacles uniques au monde. Des évènements sanglants et féroces, un retour aux sources de l’espèce humaine. Personne ne reste indifférent à de telles visions. Les Festins sont incroyablement additifs. Une fois qu’on a gouté aux Festins, il est difficile de ne pas en reprendre une petite tranche. Jamais depuis des siècles et des siècles, l’Homme n’avais pus connaître une telle sensation, une telle adrénaline. Bien sûr il y avait quelques sports y ressemblants, tels que la Boxe ou le Catch, mais rien, je dis bien rien n’a jamais égalé les frissons que vous procure un Festin. Ces Festins sont d’autant plus excitants à l’intérieur des gradins que devant la télévision, mais ils n’en restent pas moins regardés et admirés par le reste du monde. Mais pourquoi n’y a-t-il de Festin qu’a Lubylla ? Pour une raison toute aussi simple que compliquée : Il n’y a pas –ou du moins très peu- de citoyens qui y figurent. La majorité, et c’est un euphémisme, je devrais plutôt dire la quasi-totalité, des participants sont des esclaves. Des esclaves s’approchant plus de la bête que de l’Homme . Des esclaves entraînés à se battre et à mourir.  Des esclaves offrant tout leur art à la foule et au monde ! Car si très peu de citoyens participent aux Festins c’est qu’il s’agit de combats mortels. De matchs à mort entre hommes et femmes prêts à tout pour survivre, et qui n’hésiteront pas une seconde à vous mettre en pièce pour cela.

Si Lubylla est une utopie aussi parfaite, c’est uniquement grâce aux Festins. S’il n’y a pas de chômage c’est uniquement grâce aux Festins. S’il Lubylla est riche c’est uniquement grâce aux Festins.

Autrement dit, si Lubylla porte son rôle d’Utopie, c’est grâce à ses esclaves.

Vous vous demandez surement comment devient-on un esclave ? C’est en général une condamnation par la justice. Ca peut être également parce qu’on est fils ou fille d’esclave. Ou qu’on était là au mauvais endroit, au mauvais moment…

C’était le cas de cet esclave qui se battait en ce moment même dans l’arène. Né d’une famille moyenne, Marc était un peintre plutôt doué et riche qui s’exerçait à son art dans son atelier : un petit appartement mal fréquenté. Un jour qu’il s’attelait à une esquisse d’un nu, on frappa à sa porte. Marc, surpris par ce dérangement soudain, lui qui n’avait pas d’autres amis que ses clients, ouvrit la porte, et se fit aussitôt assommer par deux hommes en costume. Il se réveilla quelques heures plus tard et s’aperçut qu’il était alors braqué par ceux à qui il avait ouvert sa porte. Ces deux hommes, dont Marc ignorait tout sauf qu’il possédait un pistolet et que celui-ci était dangereusement orienté vers lui, le forcèrent à appeler un numéro précis à 15 heures tapantes, sinon quoi il arriverait probablement un accident à sa vieille mère. Son appartement avait été entièrement saccagé, et il ne restait plus aucune trace de ses toiles, envolées en même temps que leurs ravisseurs. Noyant son désespoir et certainement sa peur dans l’alcool, il était à moitié ivre lorsqu’il passa le fameux coup de fil à 15h du café voisin. Une explosion retenti, son immeuble prit feu, tous les occupants ont péris dans l’incendie. Les deux hommes en costume avait prévu de nettoyer leur trace derrière eux.

Il s’avéra que la police remonta à l’origine de l’explosion, déclenchée par un appel venant d’un peintre en état d’ébriété. Celui-ci fut alors arrêté, et envoyé quelques semaines plus tard dans l’arène, sous les yeux du monde entier. 

Les Arènes où ont lieu les festins ont beaucoup de décors différents. L’Arène dans laquelle se trouvait le peintre était un décor urbain. Un grand carrefour, avec des voitures sans conducteurs qui fonçait de temps à autre à travers. L’Arène mesurait cent mètres carrés et était entourée de bâtiment sans issues. Deux bâtiments s’échappait notamment. L’un était un immeuble de trois étages, et l’autre une petite supérette de quartier. Afin d'éviter tout incident, le périmètre de l'Arène était entièrement recouvert d'une vitre à l'épreuve des balles. Des milliers de caméras permettaient de retransmettre cette cérémonie jusqu'aux peuplades les plus éloignées du globe.

Marc avait peur, il savait qu’il allait mourir, aujourd’hui, et devant la Terre entière. Peut être même que sa mère le regardait, il la savait adepte des Festins, comme à peu prêt toute personne disposant de la télévision. Marc était clairement mis à mort, il affrontait en duel, l’homme le plus acclamé du monde, une véritable légende des Festins, capable de tuer un taureau à mains nues et n’ayant jamais essuyé une seule défaite en trois années d’Arène, ce héros des foules porte un nom : Antony Speranzo.

Marc avait peur, il savait qu’il allait mourir, aujourd’hui, et devant la Terre entière. Peut être même que sa mère le regardait, il la savait adepte des Festins, comme à peu prêt toute personne disposant de la télévision. Marc était clairement mis à mort, il affrontait en duel, l’homme le plus acclamé du monde, une véritable légende des Festins, capable de tuer un taureau à mains nues et n’ayant jamais essuyé une seule défaite en trois années d’Arène, ce héros des foules porte un nom : Antony Speranzo.

Anthony Speranzo est un Esclave de haut niveau. C'est-à-dire qu’il fait partie des champions du monde des Festin et qu’il apparaît continuellement sur les chaînes publiques. Demandez à n’importe quelle personne sur Terre s’il connaît ce nom, et il vous l’affirmera sans hésiter. C’est certainement la personne la plus connue au monde.

Ironiquement, cette personne est un esclave. Et il le restera. Le fait est que même s’il est l’idole de nombreuses générations, la raison de vivre de millier de gens,  il rapporte énormément d’argent à sa maîtresse. Bien trop d’argent, mais bien sûr pas assez également. De plus, imaginez la déception des fans de ne plus voir leur champion, leur héros ! Non, Anthony Speranzo est un guerrier, un combattant, et s’il quitte l’Arène, ce sera les pieds devants, et d’aucune autre façon.

C’est ce que pensais Fréderic Freme, l’un des innombrables fans du gladiateur. Il était certain de cette idée, et bien rare sont les fois où Fréderic, « Fred », se trompait. Il n’y avait pas intérêt également, dans son métier d’enquêteur. Cela faisait 8 ans qu’il travaillait à la police. Bientôt la trentaine, les cheveux noir, le regard pur, Fred se trouvais plutôt pas mal, et il se trouve que d’après son compteur, il l’était. Son compteur à conquête, bien entendu, qui plane dans les 225 étoiles depuis le début de l’année. Et on était en août. Pour chaque femme embrassée, une étoile. S’il couche avec, il en gagnait deux. On peut au total gagner quatre étoiles avec la même partenaire, mais je vous passe les conditions pour le moins sordide qui sont requise pour y arriver. Et de toute façon, Fred ne gagnais jamais plus de deux étoiles par fille. Il se trouve que le quartier de la capitale de Lubylla dans lequel Fred travaille était plutôt calme par cette chaleur. Et Fred était persuadé que cela allait continuer. Cela arrive rarement mais il allait avoir tort. Et par deux fois de suite.

Paradoxalement, Fred idolâtrait autant Anthony qu’il haïssait ses Festins.
Pas les Festins, en temps que tel, il aimait le sport, la chasse, la violence, du moment que cela restait dans le domaine du jeu. Mais la notion d’Esclave était difficile à digérer pour Fred. Cela fait seulement vingt ans que l’esclavage à repris son cours à Lubylla. Le nouveau roi de Lubylla, un certain Marcus Finn, aurait alors crée ces jeux pour relancer l’économie de son pays. Et cela marcha à merveille.
Sa campagne était simple : Du travail pour tous, et ceux qui ne pouvait pas, ceux qui restait en marge de la société, les criminels, les SDF, les handicapés mentaux étaient alors peu à peu transformés en esclave. Cela prit six années avant qu’il n’y ait que des « bons citoyens ». Marcus Finn raya des listes de Citoyens ces personnes lentement, afin de ne pas énerver la population, qui réprima cependant ses actes, aussi fort qu’elle acclama peu de temps après les Festins.

Très vite, les Festins devinrent un sport adoré par toutes les foules, la télévision aidant beaucoup à développer ces jeux. Les Festins devinrent vite l’attraction principale de Lubylla et le monde entier, bien que réticent au début, finit par ne plus s’en passer. Des écoles d’Esclaves furent créées, ou les esclaves circulèrent, des légendes brillèrent, et s’éteignirent aussi vite, des destins se lancèrent, et d’autre se terminèrent. Les esclaves, comme l’argent, circulent très vite dans ces écoles. Certaines devinrent alors très célèbres et produisait les meilleures esclaves de Lubylla. Les Festins prirent alors une autre ampleur, portée au rang de sport national, des concours inter-écoles furent lancées, chacune se battant pour être la meilleure, la plus riche, la plus forte, et remporter la coupe. Car tous les deux ans, elles s’affrontent lors de la plus violente compétition jamais connue : La Coupe du Roi !

Et c'est ainsi qu'en une vingtaine d'année, Marcus Finn devient l'homme le plus puissant de la planète.